- isoglosse
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⇒ISOGLOSSE, adj.LING. Qui délimite l'aire géographique d'un dialecte. On a appelé « lignes isoglosses » ou d'« isoglosses » les frontières des caractères dialectaux : ce terme a été formé sur le modèle d'isotherme : mais il est obscur et impropre, car il veut dire « qui a la même langue » (SAUSSURE, Ling. gén., 1916, p. 277).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1908 lignes d'isoglosses (A. MEILLET, Les Dialectes indo-européens, p. 3). Composé des formants iso- (gr.
-, de
« égal ») et -glosse (gr. -
, de
« langue »); d'apr. NED Suppl.2 isogloss a été empl. par l'All. A. Bielenstein dès 1892 dans son ouvrage Die Grenzen des Lettischen Volksstammes.
isoglosse [izɔglɔs] n. f. et adj.ÉTYM. V. 1900 (attesté 1908, Meillet, in T. L. F.); all. Isogloss, 1892, Bielenstein, du grec iso- (→ Iso-), et -glôssos « qui a la langue, qui parle (de telle ou telle manière) ». → -glosse.❖♦ Ling. Ligne correspondant à l'ensemble des lieux limites présentant un même phénomène linguistique (souvent phonétique ou phonologique, ou encore lexical, morphologique…) et séparant, sur une carte linguistique, deux aires dialectales distinctes. — Adj. || Lieux isoglosses.0 Mais revenons au problème des limites dialectales à partir d'un exemple précisément liégeois et que nous empruntons à Maurice Piron. L'auteur trace deux isoglosses ou limites entre deux traitements d'un même phénomène : d'une part la limite entre les prononciations -ya et -yo du suffixe latin -ellum; d'autre part, la limite entre les prononciations k- et tch- d'un k- latin suivi d'un a.Pierre Guiraud, Patois et Dialectes français, p. 21.
Encyclopédie Universelle. 2012.